SALUT ET VIE EN CHRIST
ETUDES DES THEMES






LE SILENCE
Garde le silence devant l'Éternel !
"Garde le silence devant l'Éternel, et espère en lui ; ne t'irrite pas contre celui qui réussit dans ses voies, contre l'homme qui vient à bout de ses mauvais desseins."
Psaume 37.7







LES BONNES  PRINCIPES
DE VIE DANS LA BIBLE

1-PRINCIPES DE VÉRITÉ : Ne  vous mentez pas les uns les autres. Colossien 3 :9
2-PRINCIPE DE FIABILITÉ : Que votre OUI  soit OUI et votre NON soit NON. Mathieu 5 :37
3-PRINCIPE DE CONFIDENTIALITÉ : Ne révèle pas les propos confidentiels d’un autre. Proverbe25 :9
4-PRINCIPE D’INTEGRITE : Tu n’accepteras pas de pot –de- vin  car il aveugle la claire voyance.Exode23 : 8
5-PRINCIPE DE JUSTICE : Tout ce que  vous voulez que les hommes et les femmes fassent pour vous, de même vous aussi vous devez le faire pour eux. Mathieu 7 :12
6-PRINCIPE DE LÉGALITÉ : Rendez à tous ce qui leur est dû ; à qui exige l’impôt. ROM 13 : 7




AVERTISSEMENT POUR TOUS LES CHRETIENS 
2 Timothée 3


 
 

Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, , cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là.




SAGESSE SAGESSE SAGESSE

Le Deutéronome 4:6 Vous les observerez et vous les mettrez en pratique ; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront : Cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent !
Job 11:6 Et s'il te révélait les secrets de sa sagesse, De son immense sagesse, Tu verrais alors qu'il ne te traite pas selon ton iniquité.
Job 12:13 En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et l'intelligence lui appartiennent.
Job 28:28 Puis il dit à l'homme : Voici, la crainte du Seigneur, c'est la sagesse ; S'éloigner du mal, c'est l'intelligence.
Les Psaumes 90:12 Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse.
Les Psaumes 111:10 La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse ; Tous ceux qui l'observent ont une raison saine. Sa gloire subsiste à jamais.
Les Proverbes 1:5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, Et celui qui est intelligent acquerra de l'habileté,
Les Proverbes 2:6 Car l'Éternel donne la sagesse ; De sa bouche sortent la connaissance et l'intelligence ;
Les Proverbes 3:13 Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, Et l'homme qui possède l'intelligence !
Les Proverbes 8:33 Écoutez l'instruction, pour devenir sages, Ne la rejetez pas.
Les Proverbes 10:1 Proverbes de Salomon. Un fils sage fait la joie d'un père, Et un fils insensé le chagrin de sa mère.
Les Proverbes 10:31 La bouche du juste produit la sagesse, Mais la langue perverse sera retranchée.
Les Proverbes 16:21 Celui qui est sage de coeur est appelé intelligent, Et la douceur des lèvres augmente le savoir.
Les Proverbes 16:22 La sagesse est une source de vie pour celui qui la possède ; Et le châtiment des insensés, c'est leur folie.
Les Proverbes 19:8 Celui qui acquiert du sens aime son âme ; Celui qui garde l'intelligence trouve le bonheur.
Les Proverbes 28:5 Les hommes livrés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, Mais ceux qui cherchent l'Éternel comprennent tout.
L'Ecclésiaste 2:26 Car il donne à l'homme qui lui est agréable la sagesse, la science et la joie ; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d'amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
Jérémie 9:23 Ainsi parle l'Éternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse.
Jérémie 10:12 Il a créé la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les cieux par son intelligence.
Daniel 2:21 C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l'intelligence.
Actes des Apôtres 6:10 mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait.
Première Epître de Paul aux Corinthiens 2:5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
Première Epître de Paul aux Corinthiens 3:19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse.
Epître de Paul aux Ephésiens 1:17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance,
Epître de Paul aux Ephésiens 3:10 afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la sagesse infiniment variée de Dieu,
Epître de Paul aux Colossiens 1:9 C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,
Epître de Paul aux Colossiens 4:5 Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps.
Epître de Paul à Tite 2:12 Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété,
Epître de Jacques 1:5 Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
Epître de Jacques 3:13 Lequel d'entre vous est sage et intelligent ? Qu'il montre ses oeuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse.
Epître de Jacques 3:15 Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique.
Epître de Jacques 3:17 La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie.
Première épître de Jean 5:20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ.
Apocalypse de Jean 13:18 C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante- six.
 LOUANGE REUNION
VERSET DE LA BIBLE  


Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. Romains 12:21
Deutéronome 4:6  Vous les observerez et vous les mettrez en pratique ; car ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples, qui entendront parler de toutes ces lois et qui diront : Cette grande nation est un peuple absolument sage et intelligent !
Job 11:6 Et s'il te révélait les secrets de sa sagesse, De son immense sagesse, Tu verrais alors qu'il ne te traite pas selon ton iniquité.
Job 12:13 En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et l'intelligence lui appartiennent.
Job 28:28 Puis il dit à l'homme : Voici, la crainte du Seigneur, c'est la sagesse ; S'éloigner du mal, c'est l'intelligence.    
Les Psaumes 90:12Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse.
Les Psaumes 111:10 La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse ; Tous ceux qui l'observent ont une raison saine. Sa gloire subsiste à jamais.
Les Proverbes 1:5 Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, Et celui qui est intelligent acquerra de l'habileté,
Les Proverbes 2:6 Car l'Éternel donne la sagesse ; De sa bouche sortent la connaissance et l'intelligence ;
Les Proverbes 3:13 Heureux l'homme qui a trouvé la sagesse, Et l'homme qui possède l'intelligence !
Les Proverbes 8:33 Écoutez l'instruction, pour devenir sages, Ne la rejetez pas.
Les Proverbes 10:1 Proverbes de Salomon. Un fils sage fait la joie d'un père, Et un fils insensé le chagrin de sa mère.
Les Proverbes 10:31 La bouche du juste produit la sagesse, Mais la langue perverse sera retranchée.
Les Proverbes 16:22 La sagesse est une source de vie pour celui qui la possède ; Et le châtiment des insensés, c'est leur folie.
Les Proverbes 19:8 Celui qui acquiert du sens aime son âme ; Celui qui garde l'intelligence trouve le bonheur.
Les Proverbes 28:5 Les hommes livrés au mal ne comprennent pas ce qui est juste, Mais ceux qui cherchent l'Éternel comprennent tout.
L'ecclésiaste 2:26 Car il donne à l'homme qui lui est agréable la sagesse, la science et la joie ; mais il donne au pécheur le soin de recueillir et d'amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu. C'est encore là une vanité et la poursuite du vent.
Jérémie 9:23 Ainsi parle l'Éternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse.
Jérémie 10:12 Il a créé la terre par sa puissance, Il a fondé le monde par sa sagesse, Il a étendu les cieux par son intelligence.
Daniel 2:21 C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l'intelligence.
Actes des Apôtres 6:10 Mais ils ne pouvaient résister à sa sagesse et à l'Esprit par lequel il parlait.
Première Épître de Paul aux Corinthiens 2:5 Afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.
Première Épître de Paul aux Corinthiens 3:19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse.
Épître de Paul aux Ephésiens 1:17 Afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance,
Paul aux Ephésiens 3:10 afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'Église la sagesse infiniment variée de Dieu,
Épître de Paul aux Colossiens 1:9 C'est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle,
Épître de Paul aux Colossiens 4:5 Conduisez-vous avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps.
Épître de Paul à Tite 2:12 Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété,
Épître de Jacques 1:5 Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.
Épître de Jacques 3:13 Lequel d'entre vous est sage et intelligent ? Qu'il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse.
Épître de Jacques 3:15 Cette sagesse n'est point celle qui vient d'en haut ; mais elle est terrestre, charnelle, diabolique.
Épître de Jacques 3:17 La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie.
Première épître de Jean 5:20 Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu'il nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ.
Apocalypse de Jean 13:18 C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante six.
 



 
 
         
 
 
 
 
 
ALLIANCES

 
EXPLICATION BIBLIQUE

L'Alliance biblique est une alliance entre Dieu et l'humanité en général ou avec le peuple descendant d'un prophète en particulier comme Noé, Abraham, Jacob-Israël. A priori cette alliance n'aurait de sens que pour le judaïsme et le christianisme qui croient au caractère sacré de la Bible, cependant l'islam se manifeste également volontiers comme descendant de cette tradition biblique.
Le concept d'Alliance garde tout le long de la Bible quelques caractéristiques permanentes :

  • Elle est conclue à l'initiative de Dieu qui demande aux hommes de croire en lui et en certaines propositions religieuses.
  • Elle engage l'homme à respecter des pratiques rituelles et sociétales particulières ; ce sont dans la Bible des commandements.
  • Selon le respect de sa lettre par l'homme, l'Alliance s'assortit de sanctions ou récompenses, rétributives ou salutaires.
  • Si l'homme a la foi en Dieu et observe ses commandements, il est selon la Bible récompensé ; la rétribution couvre les récompenses durant sa vie alors que le salut est la récompense après la mort.
LES ETAPES DES ALLIANCES
A-L'alliance en Eden (genèse2:16-17) B-L'ALLIANCE avec Adam (genèse3:16-17) C-L'ALLIANCE avec Noé (genèse9:16-17)
D-L'ALLIANCE avec Abram (genèse12:2-3)  E-L'ALLIANCE du Sinai (exode19:5-6)  F-L'ALLIANCE avec Israel (deut30:3) G-L'ALLIANCE avec David (2samuel7:16)  H-LA NOUVELLE ALLIANCE (hebreux8:8)
 LES ALLIANCES AVEC DIEU  DANS  LA  BIBLE
L'Alliance Avec Abraham.  (Genèse 12:1-7; 13:14-17; 15:1-21; 17:1-14; 22:15-18)
L'Alliance Palestinienne.  (Deut 30:1-10; Ezéchiel 16:1-7)
L'Alliance Avec David.  (2 Samuel 7:12-16; Psaume 89)
La Nouvelle Alliance.  (Jérémie 31:31-34; 32:40-41; Osée 2:19-20)
1-Alliance originelle avec l'humanité en personne d'Adam et d'Eve (Gen. 2, 15-17); l'objet de l'alliance ( la vie et le bonheur) ;  les conditions et le sens de l'alliance
2-L'alliance avec Noé après le déluge (Gen. 9,8-17) :l'objet de l'alliance, ; signe alliance avec Noé
3-Alliance avec Abram - Abraham (Gen. 15, 1-21) :  le signe de l'alliance (le sang) ; et la promesse
4-Alliance avec Jacob (Gen. 28, 10-15) ; Alliance avec Moïse : la Pâque Juive (le repas: l'agneau, la pain sans levain, départ) et sa commémoration ; dernier  fléau et le sang de l'agneau ;l'alliance au Sinaï (autrement appelée Horeb) : Dix commandements (Ex 19,1-20,21) ;   autres préceptes (Ex 20, 22 -23,33) ·  le sacrifice de l'alliance (Ex 24 1-18) ;  l'arche de l'alliance (Ex 25,10-22)  ·  Israël rompt l'alliance avec Dieu, (Ex 32,1-35) ;le renouvellement de l'alliance (Ex 34,10-28)
5 -Le rappel de l'alliance - Josias (2 Chron,34,29-32) et (2 Rois 23,1--3) ; Alliance avec le roi David (2 Sam. 23,5)
6-Promesse de la nouvelle alliance annoncée par les prophètes: Esaïe (Es 55,3), Jérémie (Jér 31, 31 -33); Baruch (Ba 2,35); Ezékiel (Ez 16, 60 et aussi Ez 37,26).
Les alliances dans la Bible : Comprendre.
Les  Alliances dans la Bible sont des accords solennels, négociés ou unilatéralement imposés, qui lie les parties  l'un à l'autre dans des rapports définis permanents, avec des promesses spécifiques, des revendications et des obligations des deux côtés (par exemple, l'alliance du mariage, Mal. 2:14). Quand Dieu fait une alliance avec Ses créatures, Il  établit seul ses termes, comme Son alliance  avec Noé et toutes les créatures vivantes le démontre (Genèse  9:9).  Quand Adam et Eve ont  échoués dans leur obéissance aux termes de l'alliance des œuvres  Dieu ne les a pas détruits, mais a révélé Son alliance de grâce en promettant un Sauveur ( Gen 3:15).
L'alliance de Dieu repose sur Sa promesse, comme le démontre clairement son alliance avec Abraham. Il a appelé Abraham pour partir vers le pays qu'Il lui donnerait et a promis de le bénir lui  et toutes les familles de la terre par lui ( Gen 12:1-3). Abraham a tenu compte de l'appel de Dieu parce qu'il a cru la promesse de Dieu; c'est sa foi en la  promesse qui lui a été créditée comme justice ( Gen 15:6; Rom. 4:18-22).
L'alliance de Dieu avec Israël au Sinaï est  sous la forme antique des traités suzerains Orientaux. Ceux-ci sont des accords imposés unilatéralement  par un roi puissant sur un roi vassal et son peuple. Bien que l'alliance au Sinaï ait exigé l'obéissance aux lois de Dieu sous la menace de sa malédiction, c'était une suite de l'alliance de grâce (Ex. 3:15; Deut. 7:7, 8; 9:5, 6). Dieu a donné les  commandements au peuple qu'Il avait déjà racheté et appelé.  (ex. 19:4; 20:2) . La promesse de grâce de l'alliance de Dieu fut plus tard définie par les types et les ombres de la loi donnée à Moïse. L'échec des Israélites pour tenir Son alliance a montré le besoin d'une nouvelle  alliance qui accorderait la capacité d'obéir (Jér. 31:31-34; 32:38-40; cf. Gen 17:7; ex. 6:7; 29:45, 46; lev. 11:44,45; 26:12).
L'alliance de Dieu avec Israël était la préparation pour la venue de Dieu lui-même  dans la personne de Son Fils, accomplir toutes Ses promesses et donner la substance aux ombres projetée par les types (Est. 40:10; Mal. 3:1; John 1:14; Heb. 7-10).
Jésus Christ, le Médiateur de la nouvelle alliance, s'est offert comme le sacrifice véritable et final pour le péché. Il a obéi à la loi parfaitement et comme second Adam (le deuxième chef représentatif de la race humaine) Il est devenu l'héritier, avec ceux qui sont unis avec Lui par la foi, de toutes les bénédictions de l’alliance de paix et la communion avec Dieu dans Sa création renouvelée. Les dispositions de l'Ancien Testament provisoires pour communiquer ces bénédictions sont devenues désuètes quand ce qui est parfait est devenu réel.
Comme Heb. 7-10 l’explique, par Christ, Dieu a inauguré une meilleure version de son alliance éternel avec des pécheurs (Heb. 13:20) un meilleur accord avec de meilleures promesses (Heb. 8:6), basé sur un meilleur sacrifice (Heb. 9:23) offert par un meilleur grand prêtre dans un meilleur sanctuaire (Heb 7:26-8:6, 11, 13, 14).
Cette  meilleure alliance garantit un meilleur espoir qui n'avait jamais été rendu  explicite par l'ancienne alliance - la gloire avec Dieu dans “un meilleur pays c'est-à-dire un céleste” (Heb. 11:16; cf. y. 40) .L’accomplissement de l’ancienne alliance en Christ ouvre la porte de la foi aux  païens. “La descendance d'Abraham,” le peuple avec lequel l'alliance a été fait, a été redéfini en Christ – la descendance finale et définitive d'Abraham ( Gal 3.16) Les païens et les Juifs qui sont unis à Christ par la foi deviennent en lui la véritable descendance d'Abraham (Gal  3:26-29) tandis que personne en dehors de Christ ne peut être dans une relation d’alliance à salut  avec Dieu (Rom. 4:9-1 7; 11:13-24).
Le but des rapports de l’alliance de Dieu est comme il a toujours été, le rassemblement et la sanctification du peuple de l’alliance «de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue» (Apo 7.9) qui habitera un jour la Nouvelle Jérusalem dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre (Apo 21.1, 2). Là la relation de l’alliance trouvera la pleine expression : ils seront son peuple, et Dieu lui–même sera avec eux. (Apo 21.3l voir Gen 17.7 ; Exo 29.45, 46)  Les événements du monde sont dirigés par Dieu vers ce but ultime de sa gloire et celle du peuple de l’alliance. (Éph 1.10, 11)
La structure de l’alliance s’étend à toute l’ensemble de l'économie de la grâce souveraine de Dieu. Le ministère céleste de Christ continue à être celui du «médiateur de la nouvelle alliance» (Heb. 12:24). Le salut est le salut de l’alliance : la régénération, la justification, l'adoption et la sanctification sont les bénédictions de l’alliance; l'élection était le choix de Dieu des membres de la communauté de l’alliance ; l’Église. Le baptême et le Repas du seigneur, qui correspondent et  remplace les anciens rites de l’alliance de la circoncision et de la Pâque juive, sont des ordonnances de l’alliance. La loi de Dieu est la loi de l’alliance et l’observer est l’expression la plus vraie de reconnaissance pour la grâce de l’alliance et de loyauté envers le Dieu de l’alliance. L’alliance avec Dieu en réponse à son alliance envers nous devrait être l’expression continuelle de  piété  pour tous les croyants tant dans le privé qu’à  la Table du Seigneur. Une compréhension de l’alliance de grâce nous guide et nous aide à apprécier toutes les merveilles de la grâce obtenue par l’amour rédempteur de Dieu.
 
PRINCIPES DE VIE CHRETIENNE
 
 
QUELQUES LEÇONS POUR LA VIE CHRÉTIENNE
 d’Esdras, de Néhémie et d’Abraham
INTRODUCTION
Le Nouveau Testament indique au peuple de Dieu un sentier pour les temps difficiles de la fin de la période de la grâce, des temps de ruine. Il nous suffit de lire, par exemple, la seconde lettre de Paul à Timothée, la seconde lettre de Pierre et la lettre de Jude. L’Ancien Testament, par contre, ne donne pas d’enseignements précis à ce sujet, mais il fournit de multiples encouragements qui nous aident à marcher selon les pensées de Dieu. Nous considérerons dans cette brochure quelques détails tirés des livres d’Esdras et de Néhémie. L’histoire de chacun de ces croyants, parmi d’autres,a été écrite pour notre instruction (Rom. 15:4; 1 Cor. 10:1-13; 2 Tim. 3:16). Nous y puiserons diverses leçons pour notre marche journalière. Nous examinerons aussi ce que la Parole nous rapporte au sujet d’Abraham, le père des croyants, et de sa descendance. Enfin, on trouvera à la fin de cette brochure diverses notes susceptibles d’aider le lecteur dans son étude personnelle de la Parole de Dieu. Puisse cette étude nous encourager dans notre vie chrétienne afin que Dieu soit glorifié par une marche de foi. « Et tous ceux-ci, ayant reçu témoignage par la foi, n’ont pas reçu ce qui avait été promis, Dieu ayant eu en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne parvinssent pas à la perfection sans nous » (Héb. 11:39-40).
CHAPITRE 1
Esdras, scribe et sacrificateur
Tous les chrétiens ont été appelés d’un appel céleste (Héb. 3:1; Col. 3:1), mais tous n’apprécient pas leurs bénédictions célestes, spirituelles et éternelles. Néanmoins, elles leur appartiennent, selon ce même appel céleste et en vertu de la position du croyant en Christ glorifié dans le ciel. Les bénédictions des hommes et des femmes de Dieu de l’Ancien Testament furent différentes des nôtres. Mais leur vie de foi (voir Héb. 11, par exemple) incite le croyant d’aujourd’hui à s’occuper des choses qui sont chères au cœur de Dieu, selon la lumière que Dieu a donnée pour le temps actuel. C’est en jouissant de nos bénédictions spirituelles célestes que nous serons amenés à adorer Dieu, car le Père en cherche de tels qui l’adorent (Éph. 1:3; Jean 4:23-24).
Introduction
Dieu avait dit à Abraham qu’il donnerait le pays de Canaan à ses descendants. Plus tard, la libération de la servitude de l’Égypte et la sortie de ce pays sous la direction de Moïse seront nécessaires pour conduire le peuple racheté jusqu’au pays promis par Dieu (Ex. 3:8). Les Israélites méprisèrent le pays que Dieu avait choisi (Ps. 106:24). Cependant, il n’abandonna jamais son dessein de donner à son peuple terrestre les bénédictions qu’il se proposait à leur
égard. Voici en quoi consiste le fil conducteur d’un bon nombre de passages des Écritures : le rétablissement et la restauration d’Israël. En fait, seulement un « résidu »1 (c’est-à-dire un « reste », un petit nombre) allait retourner de captivité, après avoir subi la discipline de Dieu.
1 Le concept d’un résidu (terme désignant un reste de croyants fidèles) se retrouve à
maintes reprises dans l’Écriture. Lorsque l’ensemble du peuple de Dieu a failli, Dieu dans sa grâce souveraine poursuit ses relations avec un résidu; ceci est vrai autant
Les livres d’Esdras et de Néhémie, ainsi que ceux des Chroniques, nous relatent l’histoire de ce résidu. Ils ont été écrits selon la perspective de la grâce souveraine de Dieu, afin que le peuple de Dieu apprécie les choses transmises auparavant par David (cf. 1 Chr. 23-29), l’homme selon le cœur de Dieu. C’est pour notre instruction que nous trouvons le récit du rétablissement d’Israël
dans les livres d’Esdras et de Néhémie2 (et pour l’encouragement du résidu des jours à venir). Examinons donc de plus près quelques détails de la vie d’Esdras, un remarquable serviteur de Dieu. Il fut certainement un digne imitateur de Phinées, dont 1 Chroniques 9:20 souligne la fidélité du fait que « l’Éternel était avec lui ».
Généalogie
Esdras vécut à Babylone, environ quatre-vingts ans après le premier retour de captivité des Juifs sous le règne du roi Cyrus. Il descendait d’Aaron, le premier souverain sacrificateur. Même si ce grand privilège d’exercer le rôle de sacrificateur lui
était acquis, il devint un scribe diligent3 et versé dans la loi de Moïse qu’avait donnée l’Éternel. De plus, la main de son Dieu était en bien sur lui et sur ce qu’il entreprenait. De nos jours, nous devons connaître notre « généalogie », c’est-à-dire connaître et apprécier nos ancêtres spirituels; ce sont des croyants fidèles qui nous ont précédés (2 Tim. 2:1; cf. aussi 2 Pi. 1:3-11). Mais comme pour Israël (voir Ésa. 6:8-13; 7:3; 10:21; 11:11; Agg. 1:12; Rom. 11:5) que pour l’Église. Un résidu ne désigne pas quelque chose de superflu que l’on rejette. Au contraire, il représente ce qu’aurait dû être l’attitude de l’ensemble du peuple. Pour plus de détails, voir ma brochure Une semence de Dieu.
2 Voir plus haut et aussi Ésaïe 58:12 : « Et ceux qui seront issus de toi bâtiront ce qui était ruiné dès longtemps; tu relèveras les fondements qui étaient restés de génération
en génération, et on t’appellera : réparateur des brèches, restaurateur des sentiers fréquentés ».
3 Ce mot « diligent » ou « habile » se retrouve dans l’original au Psaume 45:1, en Proverbes 22:29 et en Ésaïe 16:5.
Esdras s’appuya sur Dieu, nous devons nous aussi mettre notre confiance dans le Seigneur.
Engagement
Trois qualités caractérisent l’engagement d’Esdras (Esd. 7:10), et sont indissociables :Esdras avait disposé son coeur à rechercher la loi de l’Éternel. Du coeur sont les issues (ou « résultats ») de la vie (Prov. 4:23). Il nous incombe de garder notre coeur en bonne condition spirituelle, pour aller dans la bonne direction. Bien qu’aujourd’hui les chrétiens ne se trouvent pas sous la loi de Moïse, nous sommes néanmoins sous « la loi du Christ » (Gal. 6:2), « la loi de la liberté », aussi appelée « la loi royale » (Jac.1:25; 2:8, 12). Sondons-nous les Écritures régulièrement ?
Le coeur d’Esdras était aussi disposé à mettre la Parole de Dieu en pratique. Voilà la deuxième étape de son engagement : mettre en application ce que Dieu lui enseignait dans les Écritures. Nous appliquonsnous à mettre la Parole en pratique (Jac. 1:22; Jean 13:17; 14:21, 23; Phil. 2:12-13; Apoc. 1:3) ? Suivons l’exemple d’Esdras ! C’est seulement après avoir recherché la loi de l’Éternel et l’avoir faite qu’Esdras a pu enseigner la Parole aux autres. Quelle différence avec les Pharisiens, au temps de notre Seigneur, qui avaient la prétention d’enseigner les autres, sans être disposés à agir conformément à leurs enseignements ! Esdras, puisqu’il mettait la Parole de Dieu en pratique, pouvait se consacrer à l’enseigner aux autres. Il avait l’autorisation formelle de Dieu d’enseigner (voir Lév. 10:11; Deut. 33:10) ainsi que l’autorité morale, comme nous venons de le voir. De nos jours, enseigner les croyants requiert une autorité morale, et elle s’obtient en étant un modèle des fidèles (1 Tim. 4:12), plutôt qu’en occupant une position d’autorité comme le font certains qui se disent apôtres ou leurs successeurs.
Le vrai et droit chemin
Lorsque David avait demandé à l’Éternel une chose, d’habiter dans sa maison, il avait démontré son zèle en ajoutant « je la rechercherai » (Ps. 27:4). Cette détermination comporte la diligence et l’engagement, une ardeur spirituelle bien remarquable que l’on retrouve aussi chez l’apôtre Paul (Phil. 3:7-14). Paul courait droit au but pour le prix de l’appel céleste, en communion réelle avec la personne la plus merveilleuse, le Christ dans la gloire. Notons que le zèle, ou le dévouement, caractérise le service spirituel. Un tel service constitue un défi pour chaque chrétien (voir Rom. 12:1-2). Le verbe « chercher » (ou rechercher), utilisé au verset 4 du Psaume 27, est souvent employé dans les Écritures.
On le trouve la première fois en Genèse 37:15, lorsque Joseph cherche ses frères. En Exode 33:7, tous ceux qui cherchaient l’Éternel sortirent vers la tente d’assignation. David cherchait la face de l’Éternel (Ps. 27:8). « Cherche la paix, et poursuis-la », lisons-nous au Psaume 34 (v. 14). Dans les Proverbes, on a 4 Pour la question de l’autorité formelle et d’une succession officielle dans l’histoire de l’Église, lisons aussi 2 Timothée 2:2 et 2 Pierre 1:10-15. Après le départ des apôtres, il n’y avait plus personne avec une autorité formelle, sinon l’assemblée locale réunie au nom du Seigneur Jésus (Matt. 18:20), à cause de sa présence. Le témoignage chrétien est un témoignage souffrant, parce que moralement – dans ce monde où règne le dieu de ce siècle et prince de ce monde – il représente le royaume de Dieu qui sera bientôt établi publiquement, en puissance et en gloire. Il n’est pas possible d’établir dès maintenant le témoignage de Dieu avec une autorité officielle. Il ne peut être réalisé que dans ce sens moral, comme le montre l’exemple de Paul qui avait l’autorité officielle mais qui souligne l’aspect moral (dans 1 Cor. 2:1-5; cf. aussi 2 Pi. 1:6-7; Héb. 10:23-25; Apoc. 1:9), selon l’exemple que le Seigneur lui-même a montré ici-bas. De plus, les chrétiens sont des ambassadeurs qui sont les sujets d’un royaume différent et céleste, mais envoyés dans ce monde dominé par Satan, pour y être des représentants d’un nouvel ordre de choses (cf. Phil. 3:20). Ce principe signifie que s’engager en politique dans ce monde, fusse-t-elle une politique dite « chrétienne », est incompatible avec le témoignage de Dieu dans le temps actuel (cf. 1 Cor. 4:8). cherche « le bien », « la connaissance » et « l’amour ». Daniel recherchait le Seigneur par la prière (Dan. 9:3). Tout cela ne correspond-il pas au désir de Dieu, qui cherchait « une semence de Dieu » (Mal. 2:15), quelque chose qu’il opère lui-même dans les croyants ? 5 Durant le temps de rétablissement par rapport au service du temple, Esdras cherchait « le vrai chemin », en s’appuyant sur le Seigneur lui-même; son désir d’agir était selon le coeur de Dieu, et pour cela il avait besoin d’un « droit chemin » (Esd. 8:21; cf. Gen. 24:48; 1 Sam. 12:23; Ps. 107:7). Néhémie, lui aussi, cherchait le bien des fils d’Israël (Néh. 2:10), malgré le fait qu’il n’y avait plus qu’un reste. Dans le
Psaume 122, il est question de demander « la paix de Jérusalem » (v. 6) en cherchant son bien (v. 9). Ensuite, dans le Nouveau Testament, l’un des thèmes
fondamentaux est le suivant : « cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice » (Matt. 6:33), ce qui indique que c’est une question de priorité et d’exercice spirituel. Paul exhorte les croyants à chercher les choses qui sont en haut, à penser à ces choses (Col. 3:1-3).
Service pour Dieu
Le résidu revenu de Babylone s’est mis à rebâtir le temple à Jérusalem (Esd. 3-
6). Examinons brièvement les faits marquants de l’état de choses après leur retour. De ceux qui avaient été captifs à Babylone, seulement un résidu de 42 360 personnes, avec leurs serviteurs et leurs servantes au nombre de 7 337, revinrent à Jérusalem. Ils établirent d’abord l’autel sur son emplacement d’autrefois (Esd. 3:3). Ayant appris beaucoup de leçons à la suite du châtiment et de la discipline de Dieu, et étant délivrés d’un milieu idolâtre (Ps. 137), ils avaient vraiment à coeur maintenant les intérêts de Dieu. Donnons-nous également priorité aux exigences et aux désirs de Dieu ? La raison humaine n’aurait sûrement pas compris cette priorité de rebâtir le temple à Jérusalem. Pourtant, les fils de la transportation (Esd. 4:1) commencèrent à reconstruire le temple, malgré l’opposition et les échecs. Puis, graduellement le travail s’est arrêté, de nouveau à cause de l’opposition et des menaces (voir Esd. 4 et Agg. 5 Voir aussi ma brochure Une semence de Dieu.
1). Ensuite, encouragés par le ministère prophétique d’Aggée (son nom signifie « mes fêtes »), celui de faire passer la maison de Dieu avant ses propres intérêts, et de Zacharie (« je me souviens »), celui d’agir « ni par force ni par puissance mais par l’Esprit », ils se sont remis à la tâche. Ils ont persévéré et ont achevé la reconstruction du temple, malgré les dangers des ennemis de l’extérieur et de ceux parmi eux (Esd. 4-6).
Alors le service de Dieu fut rétabli dans le temple (Esd. 6). Tout cela revêt bien les caractères d’un réveil. Des objets d’or et d’argent ainsi que des choses précieuses avaient déjà été rapportés de Babylone pour la maison de Dieu (Esd. 1:6-11). Mais presque soixante ans après cette reconstruction, un nouveau réveil fut nécessaire, afin de préserver ces objets et ces choses pour Dieu. Nous rencontrons alors Esdras qui, avec l’autorité du roi des Perses et sous la bonne main de l’Éternel, monte à Jérusalem pour orner la maison de l’Éternel (Esd. 7:27). Ce réveil nous présente d’autres enseignements pour nos vies.
Des vases précieux
Le roi Cyrus fit sortir de la maison du dieu de Nebucadnetsar divers objets qui avaient appartenu à la maison de l’Éternel : des bassins, des coupes et des ustensiles d’or et d’argent (Esd. 1:7-11; 6:5). Ces objets comportent une leçon morale et spirituelle pour les chrétiens d’aujourd’hui. Les vases sortis de Babylone illustrent des chrétiens libérés de la confusion et de l’idolâtrie de systèmes religieux actuels. Comment pouvons-nous affirmer qu’une personne appartient au Seigneur, qu’elle est un vase précieux et qu’elle jouit de sa présence? Voici la réponse : Quiconque appartient au Seigneur et confesse son nom est précieux à ses yeux; pour jouir de sa communion, on doit se retirer de l’iniquité, et invoquer le Seigneur d’un coeur pur (2 Tim. 2:19-22). Les Écritures nous permettent d’élaborer sur ce sujet. Premièrement, dans la maison de Dieu, on trouve des vases d’or et d’argent (2 Tim. 2:20). Il s’agit de tous les chrétiens qui sont le fruit de l’oeuvre d’un Dieu de gloire et de grâce : ils correspondent aux vases d’or. Également le fruit de la rédemption, ils correspondent aussi aux vases d’argent. Ces choses demeurent vraies en des jours de ruine, quand parfois on ne peut même pas reconnaître s’il s’agit de vases précieux ou non en raison de l’état de souillure de certains. De tels vases manquent à leur responsabilité. Mais seul le Seigneur connaît tous ceux qui sont siens, et c’est l’aspect de la grâce divine. Deuxièmement, au cours de l’histoire de l’Église, comme résultat des actions de l’homme ou par manque de vigilance, des incrédules (non chrétiens) se sont introduits dans la grande maison. Ils sont représentés par des vases de bois et de terre en 2 Timothée 2:20 (voir aussi 1 Cor. 3:12). Ils ont seulement l’apparence d’être des croyants, d’être sauvés par la grâce.
Troisièmement, quant à ceux qui prononcent le nom du Seigneur, leur responsabilité est de se retirer de l’iniquité. Concrètement, il faut se dissocier de ceux qui sont partisans de fausses doctrines ou marchent dans le péché ou l’erreur. Ils sont souillés, même si eux-mêmes n’enseignent pas de fausses doctrines ou ne vivent pas dans l’immoralité. Tous ceux qui professent avoir la foi – que ce soit par le baptême, en participant au repas du Seigneur ou par quelque autre moyen – ont l’obligation devant Dieu de se séparer de l’iniquité, afin d’être des vases purifiés et à honneur6. « Iniquité » dans ce contexte veut dire : tout ce qui s’oppose à la volonté du Seigneur, du Maître (v.21).
Quatrièmement, on peut comparer les vases de la maison de l’Éternel du temps d’Esdras aux vases d’or et d’argent qui correspondent à des chrétiens en 2 Timothée 2 :
Les vases du temps d’Esdras avaient été rapportés à Jérusalem, pour la gloire de Dieu. Par la grâce de Dieu, les chrétiens actuels peuvent être des vases à honneur.
Ils sont sanctifiés, ce qui veut dire qu’ils sont mis à part pour Dieu, qu’ils se sont consacrés au Seigneur et qu’ils reconnaissent son autorité. Ils sont ensuite utiles au Maître qui détient tout pouvoir et toute autorité. Il peut maintenant utiliser ces vases comme bon lui semble. Finalement, ils sont préparés pour toute bonne oeuvre. Dieu, dans sa grâce, acquiert et préserve les vases, tandis que les chrétiens se mettent à la disposition de Dieu en se gardant purs. Ainsi, la responsabilité de l’homme et la grâce souveraine de Dieu agissent toutes les deux. Quelle joie pour le coeur de notre Seigneur Jésus que de trouver de tels vases à honneur aujourd’hui !
Esdras, type de Celui qui restaure De nombreux passages font référence à notre Seigneur Jésus comme celui qui
ramène à Dieu et qui restaure nos âmes. Il bâtit son Assemblée, l’habitation et la maison de Dieu (Matt. 16:18; Éph. 2:20-22; 1 Tim. 3:15). Il y dirige véritablement le service et la louange, mais il ramène aussi quand il y a écart ou éloignement. Il exerce ces fonctions aujourd’hui relativement à l’Assemblée de
Dieu (voir Héb. 2:12; 3:1-6; 8:1-2; 13:13, 20-21; 1 Pi. 2:5).
Avant Esdras, David avait conçu les plans du temple; il avait fait des préparatifs pour la construction ainsi que pour le service et la louange (1 Chr. 22-29). Mais Dieu ne lui permit pas de construire une maison à son nom. Au second livre des Chroniques ainsi que dans les livres d’Esdras et de Néhémie, il est souvent question des ordonnances de David, type du Seigneur Jésus, concernant le service du temple. Le peuple exécuta ces ordonnances et respecta ainsi David après sa mort, en dépit de leurs échecs et des attaques ennemies. Les livres des Chroniques relatent l’histoire du peuple de Dieu et sa relation avec David selon la perspective de la grâce divine. C’est ainsi que Dieu aime considérer son peuple7. De plus, ces livres ont été écrits après la libération des captifs de Babylone. La grâce souveraine de Dieu a été ainsi rendue manifeste au sein d’un résidu restauré qui avait appris à s’occuper des intérêts de Dieu, selon l’exemple précédent de David. Esdras était un de ceux qui avaient à coeur les intérêts de Dieu. Son service
consistait à préserver les choses de la maison de Dieu (Esd. 7:27; 8:31- 34; 9:9), pour Dieu et pour son peuple, en accord avec la volonté de Dieu. Nous pouvons appliquer à la vie chrétienne ce principe de garder les choses précieuses pour Dieu. C’est précisément ce que Paul fit au cours de sa vie, et il enseigna ce principe à Timothée en l’exhortant à cet égard. Puissent l’exercice du service chrétien et la louange de Dieu être des réalités dans nos vies
Fidélité
Même s’il était sujet du roi de Perse et obéissait à ses ordres (Esd. 7:11-26), Esdras mit sa confiance dans l’Éternel pour veiller sur sa petite troupe (8:22). Comme il était toujours dépendant de Dieu, il publia un jeûne pour s’humilier devant Dieu et pour lui demander le vrai chemin pour eux tous (8:21). À titre d’exemple de la fidélité d’Esdras, on peut lire Esdras 8:25-27, 33-34 : nous remarquons que l’argent, l’or, les ustensiles, les coupes et les vases étaient pesés et comptés pour la maison de Dieu (pour montrer que tout était en ordre). La confiance d’Esdras en Dieu, ses prières et son zèle à s’acquitter de ses responsabilités démontrent sa fidélité (Esd. 9:9; 10:1, 16). 7 Il en est de même aujourd’hui : Dieu aime considérer son peuple et l’histoire de l’Église en relation avec le vrai David. C’est pour cette raison que nous trouvons dans les livres auxquels nous avons fait référence des détails concernant les actions de Dieu
visant à préserver la lignée du vrai David.
Persévérance
Les chapitres 7 à 10 témoignent de façon évidente de la persévérance d’Esdras dans son service. Du point de vue humain, la tâche d’Esdras d’embellir le temple et de rétablir le service a dû s’avérer difficile et parfois décourageante. Pourtant, il persévéra en se confiant constamment en son Dieu. Manifestement, il approuvait le service de Néhémie puisqu’il était en sa compagnie lors de la dédicace de la muraille (Néh. 12:36). La ténacité de ces deux hommes, ainsi que celle des héros de la foi d’Hébreux 11, nous fait penser à la détermination du Seigneur Jésus. Il réunit parfaitement dans sa personne les qualités que l’on observe chez Esdras et les autres.
Humiliation
Dans la confusion qui régnait à cause des mariages entre les Israélites et les
peuples du pays ainsi que des influences païennes, Esdras s’humilia (Esd. 9:1-
4). Remarquons qu’il déchira son manteau et sa robe, un geste public
d’humiliation; il arracha les cheveux de sa tête, non ceux des autres ! Au moment
de l’offrande du soir8, il adressa sa prière à l’Éternel son Dieu (Esd. 9:5-15) et confessa les péchés du peuple, s’en remettant à la fidélité de Dieu envers son peuple (cf. Ex. 33:15-17). Que la préoccupation et le grand intérêt d’Esdras pour le lieu saint et le peuple de Dieu nous servent d’exemple !
8 À beaucoup d’endroits dans les Écritures, quand on mentionne la prière, il est question
de cette heure de la journée, qui était l’heure à laquelle le sacrifice continuel était
offert chaque jour dans le tabernacle ou dans le temple en Israël. Il se trouve que c’est aussi l’heure de la mort du Seigneur sur la croix. Quand nous venons à Dieu par le Seigneur Jésus (l’offrande parfaite), Dieu écoute. Nous devons nous demander si nous
sommes en harmonie avec l’offrande, en d’autres termes : manifestons-nous les traits
du Seigneur ? 19
Succès
Après son retour à Jérusalem, Esdras ne trouvait pas suffisant d’accomplir seulement
sa mission de s’occuper du service du temple (Esd. 7:6-9). Comme délégué
du roi, mais surtout comme serviteur de Dieu, il se préoccupait aussi de
l’état spirituel et moral du résidu de retour à Jérusalem; c’est pour cette raison
qu’il voulait enseigner en Israël (Esd. 7:10). Libéré de l’influence babylonienne,
le résidu devait se purifier de ses mauvaises alliances, en l’occurrence ses liens avec des femmes païennes. En d’autres termes, Israël devait démontrer son obéissance à la volonté de Dieu en rompant ses alliances idolâtres (voir Deut.7:3). Devrait-il en être autrement pour nous ?
Le réveil qui suivit sous Esdras restaura certains pères de famille qui avaient
été négligents et infidèles en prenant des femmes païennes; ils durent les renvoyer
9. Quant à l’application spirituelle de ces principes, dans la période de la grâce où nous vivons, la pensée de Dieu n’est pas qu’un chrétien divorce, mais plutôt que le conjoint chrétien puisse amener l’autre conjoint au Seigneur. Quant aux leçons morales à tirer de ce passage d’Esdras 9-10, nous sommes instruits à nous défaire des influences dangereuses qui résultent de philosophies, de cultures ou de coutumes de ce monde. L’exemple d’Esdras et de son dévouement à l’égard de la Parole de Dieu demeure important pour nous aujourd’hui.
Le service de Néhémie correspondait à l’étape suivante dans le processus de
restauration et de rétablissement selon les pensées de Dieu pour son peuple.
Les murailles et les portes de Jérusalem étaient toujours détruites. Mais Dieu
prépara Néhémie, de façon remarquable, pour qu’il retourne à Jérusalem avec
comme mandat de la part du roi de Perse de reconstruire la muraille. Elle était  9 Il faut cependant tenir compte de 1 Corinthiens 7:10-15, car dans le temps de la grâce,
le contraire est vrai : il ne doit pas y avoir de divorce. (Toutefois, si l’un des conjoints est brutalisé par l’autre, une séparation temporaire pourrait avoir lieu en vue d’une restauration.) Esdras 10 contient des applications spirituelles et morales :
nous ne devons pas nous laisser dominer par des influences mauvaises. 20 essentielle pour protéger le peuple de Dieu afin que le service de la maison de Dieu puisse continuer. Il faut souligner qu’Esdras participa activement à cette reconstruction et que la Parole de Dieu fut présentée avec d’heureux résultats (Néh. 8). L’activité d’Esdras fut couronnée de succès, non seulement sur le plan humain, mais aussi sur le plan divin car elle était conforme aux normes divines. En quoi consiste votre tâche pour le Seigneur aujourd’hui ?
Leçons pour nous Dieu se réjouit de trouver un « résidu » dans lequel il reconnaît les traits qui caractérisent Christ. Nous rencontrons les caractéristiques d’un résidu partout dans la Bible, mais surtout dans les livres écrits après la captivité babylonienne
(Aggée, Zacharie, Malachie, Esdras, Néhémie et Esther) et en Luc 1 et 2. Les
voici : la crainte de Dieu tout en marchant dans sa lumière, étant conscient de sa
présence (Esd. 7-9); la sagesse venant de Dieu (Esd. 7:10; cf. Job 28:28; Jac. 3:17); la communion fraternelle et la séparation du mal (Esd. 8; Néh. 8); la lecture et la méditation de la Parole de Dieu (Esd. 7:10; Néh. 8); le maintien des droits de Dieu par ceux qui sont de vrais serviteurs de Dieu et ses fils (Mal. 1:5; 3:16-18).
Des vainqueurs
En Apocalypse 2 et 3, nous constatons que ceux qui forment un « résidu »10
sont ceux qui ont des oreilles pour entendre et qui gardent les choses écrites
10 Il y a plusieurs « résidus » dans l’histoire de l’Église : d’abord, à Thyatire, ceux « qui
n’ont pas connu les profondeurs de Satan » (Apoc. 2:24). Ensuite, Sardes, au début de
la Réforme, étant un reste « échappé » (ce que Sardes signifie), tandis que plus tard, il
y avait un reste au milieu de Sardes (Apoc. 3:4) ! L’ensemble de Philadelphie (Apoc.
21 )dans la Parole en les mettant en pratique (Apoc. 1:3). Ils sont vus comme les
« vainqueurs ». De même, le résidu sous Zorobabel et Josué (Esd. 1-3) a eu à
coeur, par la foi, les intérêts de Dieu, relativement à sa maison à Jérusalem; il
fut suivi plus tard par Esdras. Sommes-nous des « vainqueurs » comme Esdras
et d’autres qui quittèrent Babylone pour revenir et vivre à nouveau dans le
pays de Dieu ? Caleb est un autre exemple d’un « vainqueur » dans l’Ancien
Testament : les choses qu’il vit dans la terre promise le fortifièrent pour continuer
presque quarante ans à marcher dans le désert (Nom. 13; Jos. 14). Grâce
au Saint-Esprit et par la foi nous avons, nous aussi, déjà vu le pays de la promesse
avec Christ « couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2:9), ce qui nous
permet d’être des vainqueurs.
Le lien étroit entre la maison de Dieu à Jérusalem, la cité de Dieu, et le pays de
la promesse, est évident partout dans les Écritures. Aussi, parce qu’il sera ramené
dans la béatitude de la Parole de Dieu (Ps. 119), le résidu restauré de
l’avenir jouira de nouveau de la maison de Dieu à Jérusalem. Cependant, les
Écritures insistent spécialement sur l’intervention de Dieu (Ps. 120:2; 121:1),
sans laquelle il ne pourrait y avoir de restauration. N’oublions jamais cet aspect
quand nous appliquons ces vérités spirituelles à nos vies (cf. Phil. 2:12-
13). Quelle joie pour un croyant quand ces vérités concernant la maison de
Dieu illuminent son âme. Puissions-nous suivre l’exemple d’Esdras ! 3:8-13) représente un autre « reste », produit par la grâce souveraine de Dieu. En Apocalypse 3:20, un petit résidu est formé par ceux qui répondent à l’appel que le Seigneur adresse à Laodicée. Ces résidus sont différents du résidu prophétique en Israël dans les jours à venir.
CHAPITRE 2
Reconstruction de la muraille et des portes sousNéhémie
Les jours de rétablissement d’Israël dans les livres d’Esdras et de Néhémie ont
été décrits pour notre exhortation et encouragement (cf. Rom. 15:4; 1 Cor.
10:1-13). Le chapitre 3 de Néhémie donne un aperçu remarquable des activités d’un résidu retourné à Jérusalem. Plusieurs parmi ce résidu travaillaient à la reconstruction de la muraille de Jérusalem. Ce chapitre instructif nous permet de tirer des leçons utiles pour notre vie en examinant, en particulier, la signification du nom des portes.
Introduction
Nous examinerons chacune des portes de Néhémie 3. Mais considérons
d’abord le contexte historique de la reconstruction de la muraille dans ce
temps-là et sa signification pour nous.
La muraille à reconstruire protégeait le peuple de Dieu et les sacrificateurs
vaquant au service de la maison de Dieu. Retourné à Jérusalem de la captivité de Babylone (Esd. 1), le résidu établit d’abord l’autel sur son emplacement (Esd. 3), et ensuite reconstruisit la maison de Dieu (Esd.
6). Un autre réveil suivit sous Esdras, comme nous l’avons vu au premier
chapitre. Le réveil sous Néhémie représente l’étape suivante dans ce processus de
rétablissement et de restauration. La muraille de Jérusalem était toujours
en ruine et ses portes avaient été brûlées par le feu. Alors Dieu prépare Néhémie, par le moyen de profonds exercices, pour retourner à Jérusalem. Il suscite aussi chez le roi de Perse un intérêt pour cette
situation : Artaxerxès va donner des ordres à Néhémie pour rebâtir les murailles de Jérusalem. Observons qu’Esdras, à nouveau, participe au travail de restauration en lisant la Parole de Dieu. À cette occasion, on
lut distinctement dans le livre de la loi de Dieu, on en donna le sens et on la fit comprendre. Les résultats furent remarquables : affliction du peuple, grandes réjouissances, célébration de la fête des Tabernacles avec une très grande joie (Néh. 8). Demandons-nous si la Parole de
Dieu produit des effets similaires en nous. Dieu désire que sa Parole influence pratiquement toute notre vie.
La muraille
Un mur de séparation exerce-t-il toujours son rôle dans notre vie ? La séparation
est nécessaire, non seulement du mal doctrinal ou moral, mais aussi du
paganisme et de l’idolâtrie. La muraille, au plan chrétien, joue un rôle positif en permettant de distinguer ceux qui servent de ceux qui négligent les intérêts de Dieu. Plusieurs passages bibliques établissent une différence, reconnaissent « un mur » pour ainsi dire, entre ceux qui maintiennent les droits de Dieu et ceux qui bafouent ou ignorent ces droits au milieu de la profession chrétienne. Même durant le millénium à venir, le règne de paix de notre Seigneur, des murs entoureront Jérusalem. Nous lisons en outre à ce sujet : « Et moi, je lui
serai, dit l’Éternel, une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu
d’elle » (Zach. 2:5). Ce verset nous parle de l’intérêt personnel de Dieu pour son peuple. Néanmoins, il ne diminue en rien la responsabilité des hommes de distinguer le bien du mal.
La raison des portes
La question précédente de responsabilité nous amène à considérer la raison
des portes. Elles remplissent une fonction indispensable, celle de laisser passer
ce qui est bon et d’interdire l’accès à ce qui est mal. Notre devoir consiste à faire preuve de discernement et de vigilance : laisser entrer ceux qui servent Dieu et interdire l’entrée à ceux qui lui désobéissent. Néhémie 13 illustre ce point en particulier avec la séparation d’Israël des Ammonites et des Moabi25 tes, et de Tobija, le serviteur ammonite, à qui on avait même préparé une
chambre dans les parvis de la maison de Dieu. Les portes dans l’Écriture nous parlent ainsi d’autorité pour prendre des
décisions et de puissance. Celui qui contrôle les portes occupe une position
stratégique. Nous lisons que Boaz s’assit à la porte avec les anciens en ces jours, pour des questions d’administration de Bethléem,
dans ce cas le rachat du champ ayant appartenu au mari de Naomi (Ruth 4; pour cette pratique cf. Gen. 19:1; 23:3-18). Après sa mort et sa résurrection, le Seigneur a bâti son Assemblée; elle ne sera
pas vaincue par les portes, c’est-à-dire la puissance, du Hadès (Matt.16:16-18).
Durant le règne millénaire, la fonction des portes de la Jérusalem terrestre correspondra aux pensées de Dieu et il y aura un lien entre ces portes comme l’échelle de Jacob (Gen. 28; cf. Jean 1:51)
et les portes de la
Jérusalem céleste (Apoc. 21:9 à 22:5). Ésaïe 60:18 mentionne les murs et les portes. Il présente un tableau de ce règne terrestre de Christ :
les murs se rapportent au salut (y compris la protection) et les portes, elles, à la louange.
Après ces mille ans, durant l’état éternel même, les portes de la nouvelle Jérusalem garderont leur fonction : le mot « porte » ne s’y trouve pas, mais le principe est là en Apocalypse 21:8. Alors la justice habitera
dans tout l’univers (2 Pi. 3:13). En plus, il y aura une distinction entre une compagnie sacerdotale céleste (à la fois l’épouse du Seigneur Jésus, ce sont les croyants actuels) et les hommes qui habiteront sur la terre. Aujourd’hui, nous qui faisons partie de l’Assemblée devons appliquer ces principes de séparation et de vigilance dans notre marche chrétienne (1 Cor. 10:6, 11). Posons-nous sérieusement cette question
: Les portes jouent-elles leur rôle dans notre vie ? Le chapitre 3 de Néhémie comporte des instructions nombreuses et variées. Il
comprend plusieurs éléments :
des principes de coopération, des principes de construction (ou d’édification comme dans le N.T.), de réparation et de renforcement, des leçons pour les croyants individuels, des leçons pour les familles chrétiennes. Ce chapitre insiste en particulier sur la responsabilité, du fait que dix portes sont mentionnées. (Le nombre dix dans l’Écriture souligne la responsabilité,
par exemple dix doigts, dix orteils, dix commandements.) En réalité, nous savons que Jérusalem avait douze portes11. Le nombre douze est relatif à l’administration (cf. Apoc. 21).
1. La porte des brebis
« Alors Éliashib, le grand sacrificateur, et ses frères, les sacrificateurs, se levèrent
et bâtirent la porte des brebis; ils la sanctifièrent, et en posèrent les battants;
et ils la sanctifièrent jusqu’à la tour de Méa, jusqu’à la tour de Hananeël» (v. 1).
La porte des brebis était située près du temple. Les animaux que l’on sacrifiait
à Dieu franchissaient probablement cette porte. Nos pensées se portent vers
le Seigneur Jésus. « Il a été opprimé et affligé, et il n’a pas ouvert la bouche. Il
a été amené comme un agneau à la boucherie, et a été comme une brebis
muette devant ceux qui la tondent; et il n’a pas ouvert sa bouche » (Ésa. 53:7).
« Le lendemain, il voit Jésus venant à lui, et il dit : Voilà l’agneau de Dieu qui
ôte le péché du monde ! » (Jean 1:29). On peut lire avec profit d’autres passages
tels que 1 Pierre 1:19 et Apocalypse 5.
L’étude de la porte des brebis nous amène à nous poser les questions suivantes :
11 Les deux autres portes sont mentionnées en Néhémie 12:39 : la porte d’Éphraïm et
la porte de la prison. Apprécions-nous la personne et l’oeuvre de Celui qui a été l’Agneau de Dieu ? Apprécions-nous le fondement qu’il a posé et comprenons-nous qu’il n’y a point d’autre nom sous le ciel, par lequel nous puissions être sauvés
(Act. 4:12; cf. 17:31) ?
Faisons-nous appel à la porte des brebis, le Seigneur Jésus (Jean 10:7), afin
d’offrir, par lui, à Dieu des sacrifices de louange qui lui sont agréables
(Héb. 13:15; 1 Pi. 2:5) ?
Puisque Christ s’est livré pour nous, avons-nous offert nos corps en sacrifice
vivant (Éph. 5:2; Rom. 12:1-2) ?
Si nous pouvons répondre affirmativement à ces questions, alors la porte
des brebis joue son rôle dans notre vie. Remarquons qu’il n’est pas fait
mention de verrous et de barres pour la porte des brebis comme pour
les autres. Les sacrificateurs avaient une fonction spéciale en ce qui
concerne le temple, mais ils n’ont pas su terminer leur travail12. Leur
négligence s’est traduite par de fâcheuses conséquences, comme nous
le lisons dans Néhémie 13 : le souverain sacrificateur a permis à l’un
des ennemis d’avoir une chambre dans le temple, ce qui suscita du désordre
dans le service de Dieu (Néh. 13:4-9).
2. La porte des poissons
« Et les fils de Senaa bâtirent la porte des poissons; ils en firent la charpenterie,
et en posèrent les battants, les verrous et les barres » (v. 3).
Tout en gardant à l’esprit la signification de la première porte, passons à la
seconde. Dieu veut que de nombreuses âmes lui soient amenées. C’est pourquoi
le Seigneur a appelé des disciples afin d’être avec lui, de le suivre, d’apprendre de lui et de travailler pour lui : « Et il leur dit : Venez après moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Matt. 4:19).
Sommes-nous des pêcheurs d’hommes, formés à l’école de Dieu et suivant
le Maître ? Rapportons-nous du bon poisson, des pécheurs qui se sont repentis ? Des versets comme Matthieu 13:47-48 et 1 Corinthiens 3:12-13 s’adressent à nos consciences. Cette porte des poissons et les autres nous rappellent aussi l’importance
de mettre en pratique fidèlement le principe de la séparation du mal, tel qu’enseigné en 1 Corinthiens 5; Galates 5; 2 Timothée 2:19-22; (cf. Psaume 127:1, montrant le côté de Dieu en même temps). Toutefois,
ce principe ne nous conduit certainement pas à l’isolement. Il nous serait  alors impossible de transmettre aux hommes le message du salut de Dieu.
3. La porte du vieux mur
« Et Jehoïada, fils de Paséakh, et Meshullam, fils de Besodia, réparèrent la porte
du vieux mur; ils en firent la charpenterie, et en posèrent les battants, et les
verrous et les barres » (v. 6).
La porte du vieux mur devait être réparée, tandis que les autres devaient être
rebâties. Cette constatation suggère que nous devons construire sur ce qui a déjà été établi. De plus, cette porte se trouvait dans un angle de la muraille. Pour l’Assemblée du Dieu vivant, le Christ constitue la pierre angulaire (Éph.2:20). L’angle suggère l’union parfaite (Ex. 26:24) et la pierre de coin, un sûr fondement, la stabilité (Ésa. 28:16; 1 Pi. 2:6). Il s’agit pour nous de bâtir sur le bon fondement.
Qu’il s’agisse d’un jour de rétablissement ou de déclin, nous devons toujours revenir à ce que Dieu a établi, ses principes, et non seulement une orthodoxie.
Jérémie 6. 16 nous invite à nous enquérir touchant les sentiers anciens et quelle est la bonne voie. Le livre des Proverbes nous rappelle qu’il ne faut pas reculer la borne ancienne (22:28; 23:10). Cette borne correspond en particulier à l’autorité, l’infaillibilité et la toute-suffisance des Écritures. Nous sommes appelés à suivre moralement les apôtres et à recevoir leur enseignement (2 Tim. 3:14; 2 Pi. 1:10-18). Sans souscrire au dogme d’une succession apostolique, nous reconnaissons cependant des hommes fidèles qui sont capables de
nous enseigner (2 Tim. 2:1-2). Nous arrive-t-il d’introduire d’autres sources
d’autorité pour ajouter à la Bible (et qui la remplaceront) ? Ajoutons-nous ou
retranchons-nous quelque chose à la Parole révélée et à la volonté de Dieu ?
Un renouvellement moral et spirituel est continuellement nécessaire (Col.3:10), mais le fondement demeure le même. La porte du vieux mur nous parle de ce qui vient de Dieu, ce qui était dès le commencement. Sommes-nous prêts à accepter ce qui vient de Dieu, dans nos vies et notre témoignage collectif  ? Rejetons-nous ce qui s’écarte du fondement original ?
4. La porte de la vallée
« Hanun et les habitants de Zanoakh réparèrent la porte de la vallée; ils la bâtirent et posèrent ses battants, ses verrous et ses barres, et firent mille coudées
de la muraille, jusqu’à la porte du fumier » (v. 13; cf. 2:13, 15). C’est par la porte de la vallée que, de nuit, Néhémie avait quitté la ville pour inspecter les murailles (2:13). Avec douleur, il considéra les murailles de Jérusalem qui étaient en ruine, et ses portes consumées par le feu. Reconnaissonsnous
l’état de ruine qui caractérise notre vie personnelle, notre famille, notre témoignage collectif et toute la profession chrétienne, en dépit parfois d’apparences trompeuses ? Connaissons-nous la signification de la vallée, et la porte de la vallée fonctionne-t-elle dans notre vie ? La vallée nous parle évidemment de ce qui est plus bas : ceci n’a pas toujours un sens positif dans l’Écriture (cf. Gen. 11:2; le mot hébreu se traduit par « plaine » ou « vallée »). Ce que nous devons réellement apprendre, c’est l’humiliation, la repentance
et le jugement de soi. Le Seigneur Jésus s’est humilié lui-même, mais il n’a dû confesser aucun péché ou corriger aucun défaut. Néanmoins, il s’est abaissé toujours davantage, comme nous le lisons en Philippiens 2:5-8. Bien que le Seigneur soit unique à de nombreux égards, il se présente en même temps comme notre Grand Modèle.
La Parole nous donne également d’autres modèles. Ainsi nous pouvons
apprendre de l’apôtre Paul (1 Cor. 11:1). Saul (ce nom signifie « désiré ») tomba
par terre lorsqu’il entendit la voix du Seigneur glorifié près de Damas (Act.
9:1-9). Par la suite, il devint un humble serviteur. Au début de son service, il fut
appelé Paul (petit), et le Saint-Esprit put l’utiliser efficacement. Sommes-nous
assez petits à nos propres yeux – et aux yeux des autres – pour que le Seigneur
nous emploie ? Avons-nous franchi la porte de la vallée, en nous humiliant au
sujet de la condition du témoignage chrétien et de notre propre condition ?
En rapport avec une marche digne de notre appel, l’apôtre Paul mentionne
sept points en Éphésiens 4:1-3, dont le premier est l’humilité : nous devons
marcher avec humilité, avec douceur, avec longanimité, en se supportant,
dans l’amour, en s’appliquant à garder l’unité de l’Esprit, dans le lien de la paix. Il convient au disciple dans le royaume de Dieu de prendre la place d’un petit enfant (Matt. 18:3); c’est alors seulement que nous pourrons être une bénédiction aux autres et les aider (cf. Ésa. 11:6b). Hanun (favorisé) répara la porte de la vallée, ainsi que les habitants de Zanoakh (brisé) : comme ces noms sont appropriés ! La vraie humiliation accompagne la grâce et un esprit brisé (Matt. 5:1-12); elle n’a rien à voir avec une
attitude orgueilleuse d’une fausse humilité (Col. 2:18).
5. La porte du fumier
« Et Malkija, fils de Récab, chef du district de Beth-Hakkérem, répara la porte
du fumier; il la bâtit et posa ses battants, ses verrous et ses barres » (v. 14; cf.
2:13; 3:13; 12:31). La porte de la vallée est suivie par celle du fumier. Toutes deux se trouvaient dans la partie inférieure de la ville. En fait, les deux portes vont de pair, comme on le constate au v. 13. Lorsque Paul s’humilia, il se débarrassa aussi des
ordures. En Philippiens 3:3-8, il raconte le changement dans sa vie. Toutes ses
raisons de se glorifier au plan humain devaient sortir par la porte du fumier :
les préjugés de la secte des Pharisiens, le système de la religion judaïque, sa
renommée et l’ascendance dont il était fier; il mentionne sept points aux versets 5 et 6. Il apprit cette leçon lors de sa rencontre avec le Seigneur, et la conserva tout au long de sa vie. Il dit : « Et je regarde même aussi toutes choses comme étant une perte, à cause de l’excellence de la connaissance du
Christ Jésus, mon Seigneur, à cause duquel j’ai fait la perte de toutes et je les
estime comme des ordures, afin que je gagne Christ » (Phil. 3:8).
Quand Néhémie arriva à Jérusalem, la porte du fumier et les autres portes n’étaient pas, de toute évidence, fonctionnelles (Néh. 2:13-14). Il se peut que précédemment dans notre vie la porte du fumier ait fonctionné et que plus tard elle ait cessé. Nous devons donc veiller à ce qu’elle demeure toujours intacte. Un peu plus loin dans le livre, nous voyons comment la fidélité était une condition préalable exigée des portiers (7:2). Exerçons-nous tous à être des portiers, mais aussi des sacrificateurs, des lévites, des serviteurs.
6. La porte de la fontaine
L’ordre de présentation des portes nous semble important. Il permet un enchaînement logique de pensées et d’instructions. L’étude des dix portes constitue un circuit puisque la dernière nous ramènera au point de départ (3:32).
Chacune des portes est nécessaire. Dieu s’en servira pour le fonctionnement
de sa ville (pour la Jérusalem terrestre comme pour la cité céleste), et elles
nous instruisent maintenant au sujet de nos responsabilités. La prochaine porte,
celle de la fontaine, ne fait pas exception.
« Shallun, fils de Col-Hozé, chef du district de Mitspa, répara la porte de la fontaine;
il la bâtit et la couvrit, et posa ses battants, ses verrous et ses barres; il fit aussi la muraille de l’étang de Siloé, près du jardin du roi, et jusqu’aux degrés qui descendent de la ville de David. Après lui Néhémie, fils d’Azbuk, chef de la moitié du district de Beth-Tsur, répara jusque vis-à-vis des sépulcres de David, et jusqu’à l’étang qui avait été fait, et jusqu’à la maison des hommes forts » (3:15; cf. 2:14; 12:37).
Après l’élimination des ordures (voir l’expérience relatée en Rom. 7:14-25; 8:1-
3), la porte de la fontaine offre des ressources avantageuses (cf. Rom. 8; Phil.
3; Éph. 5:18). Les écrits de Jean mettent l’accent en particulier sur la fontaine
et les fleuves d’eau vive (Jean 4:14; 7:38; Apoc. 21:6). Nous faisons référence
dans ce qui suit à quelques points en rapport avec la fontaine, mais il est profitable d’examiner tous les versets des Écritures qui en parlent. L’Éternel est la source des eaux vives (Jér. 2:13; 17:13).
Israël dans le futur retournera à cette Source (Zach. 13:1; Joël 3:18). Pour nous le Seigneur est aussi la source de la vie (Ps. 36:9). Proverbes 13:14 et 14:27 associent la fontaine de vie à la crainte du Seigneur
et à la sagesse, soulignant que la bénédiction de Dieu (l’eau vive)
accompagne la responsabilité (la crainte du Seigneur). En 1 Corinthiens 2:6-16, l’apôtre Paul nous montre comment l’eau vive de
la sagesse de Dieu nous touche aujourd’hui. Il mentionne sept points reliés à cette sagesse : Dieu l’avait préordonnée avant les siècles pour notre gloire (v. 7);
elle permet d’apprécier ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment (v.9);
par elle nous pouvons connaître les choses que Dieu nous a librement données (v. 12);
Dieu nous a révélé des choses par son Esprit qui sonde toutes choses (v.10);
l’Esprit Saint transcende la sagesse humaine en nous enseignant et en nous communiquant des choses spirituelles par des moyens spirituels (v. 13); elle fait appel au discernement spirituel (v.14); nous avons la pensée de Christ pour qu’il nous instruise, ayant la faculté de penser selon Christ (v. 16). Dans tout ce processus, cette eau de la sagesse de Dieu conserve sa fraîcheur et sa qualité par l’action de l’Esprit. Selon la grâce souveraine de
33 Dieu, l’Esprit nous remplit de la personne de Christ (cf. Éph. 3:17, 19; Col. 3:11). Toutefois, cette communication des bénédictions selon la grâce souveraine de Dieu ne se sépare pas de la responsabilité de l’homme pour écouter et obéir.
Mais il y a aussi un autre aspect qui correspond à notre réponse. En Jean 4, la
connaissance de Dieu, liée à la crainte de Dieu, mène à l’adoration, la réponse d’un coeur racheté. Ce passage nous montre que l’eau vive en nous jaillit vers sa source, car dans l’adoration, elle retourne à Celui qui nous l’a donnée. Ce courant vital et cette communication doivent être maintenus dans les deux sens : d’abord vers Dieu (Jean 4:14, 23), ensuite vers l’homme (Jean 7:37-38).
La porte de la fontaine doit bien fonctionner et être maintenue en bon état.
Sommes-nous conduits par l’Esprit de Dieu et sommes-nous remplis de
l’Esprit ? Dans un temps où les gens affirment qu’ils sont remplis de l’Esprit, et
parlent de guides spirituels, il importe de s’assurer que nous avons vraiment
affaire au Saint-Esprit.
Remarquons enfin que si la porte de la fontaine fonctionne convenablement, il
y aura un réservoir rempli, l’étang de Siloé (repos) ou Shélakh (envoyé), ainsi
qu’un jardin pour le plaisir du roi (Néh. 3:15). Ces choses nous parlent spirituellement
d’une satisfaction pour le coeur du Seigneur Jésus, le vrai David.
7. La porte des eaux
« (Or les Nethiniens demeuraient en Ophel, jusque vis-à-vis de la porte des
eaux au levant, et de la tour saillante.) » (v. 26; cf. 8:1, 3, 16; 12:37).
Cette porte n’avait pas besoin de réparations. Que pouvons-nous apprendre
de cela ? La porte des eaux n’est-elle pas associée à la Parole de Dieu, comme
nous le lisons au chapitre 8 ? Toutefois, cette porte fonctionne-t-elle en réalité
? Nous soumettons-nous à l’autorité de la Parole de Dieu ? Appliquons-nous
ses préceptes, est-elle notre nourriture et notre guide quotidiennement (voir
par exemple le Psaume 1) ? La Parole de Dieu a de nombreuses fonctions, certes,
mais interrogeons-nous sur son application dans notre vie personnelle, de
famille et de rassemblement.
34
Pourquoi le levant est-il mentionné au verset 26 ? Géographiquement, cette
porte était située à l’est de la ville, du côté du lever du soleil, là où la lumière
du jour paraît d’abord. Au plan spirituel, nous recevons la lumière divine par la
Parole de Dieu, mais sans que ce soit pour nous un sujet d’orgueil. Chaque
chrétien doit être circonspect à cet égard. Le levant – le lever du soleil – suggère
aussi un nouveau jour, celui de la venue du Seigneur. Sommes-nous prêts ?
Nous y reviendrons avec la neuvième porte.
8. La porte des chevaux
« Les sacrificateurs réparèrent au-dessus de la porte des chevaux, chacun visà-
vis de sa maison » (v. 28; cf. 2 Chr. 23:15).
Après avoir reçu les ressources de Dieu par la porte de la fontaine et la porte
des eaux, nous sommes prêts pour la bataille. Puisque, comme nous le savons,
le cheval était employé au cours des guerres, la porte des chevaux fait allusion
aux combats spirituels. Le chrétien doit se préparer pour de tels combats (Éph.
6:10-21). Son Roi fait appel à lui pour lutter, non contre le sang et la chair, mais contre la puissance spirituelle de méchanceté dans les lieux célestes. Les armes du croyant ne sont pas charnelles, mais il doit revêtir l’armure complète de Dieu. Un bon fonctionnement de la porte des chevaux indique que nous sommes prêts pour combattre selon les pensées de Dieu. Il veut diriger dans la bataille des soldats bien préparés. Dans un jour à venir, Jésus, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, nous fera participer avec lui à la bataille finale
d’Armagédon. Nous sortirons du ciel comme des armées sur des chevaux. Soulignons
que seul le Seigneur qui s’appelle aussi la « Parole de Dieu » combattra avec une épée aiguë à deux tranchants sortant de sa bouche (Apoc. 16:16; 19:11-16).
35
9. La porte du levant
« Après eux, Tsadok, fils d’Immer, répara vis-à-vis de sa maison. Et après lui
répara Shemahia, fils de Shecania, gardien de la porte du levant » (v. 29).
Comme nous l’avons remarqué, le levant évoque la venue du Seigneur. Tout
service et toute activité doivent être effectués en attendant son retour. Nous
devons être prêts, d’une part, en vue de sa venue pour tous les croyants et
leur enlèvement (1 Thes. 4:16-18). D’autre part, nous devons aimer son apparition
(2 Tim. 4:8), c’est-à-dire sa venue avec les croyants pour établir son règne.
Désirons avec ardeur le jour où le Fils de l’homme – autrefois rejeté et
crucifié – régnera publiquement sur cette terre. Quelle joie ce sera pour lui
d’être glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru, ceux qui
l’auront servi durant le temps de son rejet (2 Thes. 1:10).
La porte du levant trouve-t-elle un écho pratique dans nos vies ? Il ne s’agit
pas seulement de connaître les enseignements sur le retour imminent du Seigneur, mais de l’attendre véritablement. Nous soulignons que ce monde est sous le jugement de Dieu. Essayons-nous de l’améliorer en croyant le préparer pour la venue du Seigneur ou sommes-nous un témoignage vivant pour Christ : de vrais ambassadeurs, des pèlerins et des étrangers, ainsi que des serviteurs et des intendants fidèles ? La perspective de son apparition éclairet- elle notre vie (2 Tim. 1:12), ou un obstacle se dresse-t-il entre nous et le Seigneur, gênant notre communion avec lui ?
10. La porte de Miphkad
« Après lui, Malkija, d’entre les orfèvres, répara jusqu’à la maison des Nethiniens
et des commerçants, vis-à-vis de la porte de Miphkad, et jusqu’à la montée du coin » (v. 31). Nous arrivons à la dernière porte. Le mot Miphkad comporte l’idée d’une ordonnance, d’un décret, d’une convocation comme dans le cas des sept fêtes de l’Éternel (Lév. 23). Nous aussi, nous avons un rendez-vous avec Dieu, selon son décret : il s’agit du rassemblement au nom du Seigneur. Il est à la fois sérieux et réjouissant pour les croyants de se réunir en son nom, selon ses directives, pour jouir de sa communion. Souvenons-nous que nous paraîtrons prochainement devant le tribunal de Christ (Rom. 14; 2 Cor. 5). Paul vivait et travaillait toujours à la lumière de cette
manifestation future et imminente. Il ne sera pas question de jugement ou de condamnation, mais de mise en lumière de tous les détails de notre vie, afin que rien vienne obscurcir notre communion avec Christ durant l’éternité. La perspective de cette manifestation future, de ce « rendez-vous » avec le Seigneur (1 Thes. 4:16-18) devrait produire des effets positifs déjà maintenant, tels que nous appliquer à lui être agréables (2 Cor. 5:9). Ceci ne peut se réaliser, rappelons-le, que dans la mesure où les portes fonctionnent bien dans
notre vie. Est-ce bien le cas ?
CHAPITRE 3
Abraham et l’appel de Dieu à la séparation
« Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses
péchés » (Apoc. 18:4). Cette proclamation des Écritures est tout à fait claire et
précise, mais qui est la Babylone mentionnée dans Apocalypse 17 et 18 ? Examinons
d’abord un peu l’histoire des nations, ainsi que celle d’Israël et de l’Église (1 Cor. 10:32), avant de faire des applications et de tirer des conclusions à la lumière du Nouveau Testament. Que s’est-il passé dans le livre de la Genèse ? Les origines de Babylone remontent au temps immédiatement après le Déluge (Gen.10-11). Cette ville fut construite par Nimrod, un rebelle et un puissant chasseur qui s’opposait à Dieu. Babel (« entrée conduisant à dieu ») était une tour conçue pour communiquer avec le monde invisible. Elle devint la source d’idolâtrie et du panthéisme, de sorte que Dieu dut juger les habitants de cette ville. Il intervint en confondant le langage des fils des hommes afin qu’ils n’entendent pas le langage l’un de l’autre. Il les dispersa de là sur la face de
toute la terre (Gen.11:1-9;cf. Rom.1:21-23). L’unité qui régnait à Babel, quand elle avait une seule langue, était un concept humain, comme le suggèrent les briques d’argile. En contraste, l’Église de Dieu est formée de pierres vivantes, édifiées sur le Roc, le Fils du Dieu vivant, selon le concept divin d’unité et d’édification(Matt.16:16-18;1Pi.2:4-7;Éph. 2:18-
22). Dans la plaine de Shinhar, Babel voulait établir son propre gouvernement
et sa propre religion, alors que Dieu avait dit à Noé et à ses fils de se disperser
sur toute la terre. On retrouve donc déjà le principe actuel d’un gouvernement
mondial et la volonté de décider de son propre destin à l’époque où Dieu avait
dit à Abram de quitter son pays13.
Qu’arriva-t-il à Israël ? Nous retrouvons ce rejet de l’autorité divine chez les descendants d’Abraham quand ils se livrèrent à l’idolâtrie et rejetèrent les demandes saintes de Dieu. Ils allèrent même jusqu’à commettre dans le temple de Jérusalem des abominations en se vouant au culte d’idoles semblable à celui de Babel (cf. Ézé. 8). À la suite de beaucoup de patience et d’avertissements, Dieu les châtia en les
livrant entre les mains de Nebucadnetsar, roi de Babylone. Il les reconduisit –
en au moins trois étapes – à l’endroit même d’où leur père Abram était parti
(cf. Amos 5:27; Zac. 5:5-11). Seul un petit « résidu » retourna de sa captivité à
Jérusalem et en Judée – en trois occasions également. Il accepta l’offre gracieuse
de Dieu, au moment où les rois perses décrétèrent la reconstruction du
temple et de la ville (2 Chron. 36:22-23; Esd. 1 et 7; Néh. 1).
Qu’arriva-t-il par la suite ?
Les descendants de ce résidu rejetèrent finalement leur Messie. Qu’il est grave le déclin de l’homme quand il suit ses plans et non ceux de Dieu ! Ne commettons pas un tel péché ! Dans sa grâce, Dieu offre encore la possibilité de sortir vers lui (Héb. 13:13). En rejetant leur propre Messie14, les Juifs au temps du Seigneur se sont placés dans la même position que ceux d’avant la dispersion et la captivité à Babylone; ils sont devenus semblables aux païens idolâtres à l’époque d’Abraham. Dieu appela donc Abram à sortir de ce milieu d’idolâtrie. N’oublions jamais la réponse d’Abram : « Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en aller au 13 Pour d’autres détails concernant Abraham, voir Une semence de Dieu. 14 Mais Dieu a honoré notre Seigneur Jésus-Christ en le ressuscitant d’entre les morts, lui donnant une place d’honneur suprême (Act. 2:23-24, 36). lieu qu’il devait recevoir pour héritage; et il s’en alla, ne sachant où il allait » (Héb. 11:8). Cela nous amène à considérer l’appel de Dieu.
L’appel de Dieu
Abraham, le père de tous les croyants, qu’ils soient Juifs ou autres (Rom 4:1, 16), obéit à l’appel de Dieu et s’en alla par la foi ! Il quitta le système d’idolâtrie de son temps. Aucun lien familial, aucune fierté nationale, aucun lien politique, économique ou social ne pouvaient le retenir à Ur, près de Babel. Abraham avait vu la gloire de Dieu. Attiré par le seul véritable Dieu vivant, il quitta son pays. Quelle leçon pour nous, ses enfants spirituels d’aujourd’hui ! Cependant, comme nous l’avons vu, les descendants d’Abraham commirent des abominations dans le temple de Salomon, et Dieu envoya les armées de Nebucadnetsar détruire le temple. Plus tard, lorsque les Juifs rejetèrent leur Messie, Dieu les rejeta également après une attente de quarante ans, du moins comme nation et seulement pour un certain temps (cf. Rom. 9-11). Le temple fut ainsi détruit une fois de plus en 70 après J.-C.15. Cependant, peu avant cette destruction, l’appel à la séparation s’était fait entendre une fois de plus, avec l’épître aux Hébreux. Cet appel à quitter le judaïsme – système que Dieu avait institué par Moïse mais qui était devenu un système religieux humain rejetant leur propre Messie – est toujours valable aujourd’hui.
Pourquoi un appel à la séparation aujourd’hui ?
Ce qui s’est passé en Israël s’est répété dans le monde christianisé. On a rejeté les directives de Dieu transmises par les apôtres. En Apocalypse 2, nous lisons que Jésabel se conduit à Thyatire comme au temps du roi Achab. Dieu déclare au sujet de Jésabel : « elle enseigne et égare mes esclaves en les entraînant à commettre la fornication et à manger des choses sacrifiées aux idoles ». Cette séduction a toujours cours aujourd’hui, et bientôt elle aboutira à 15 Il est frappant que les deux destructions ont eu lieu la même date du calendrier juif. l’accomplissement de la prophétie d’Apocalypse 17 et 18 (voir le supplément sur Babylone à la fin). En réponse à l’appel de Dieu, un résidu a quitté Thyatire au temps de la Réforme (cf. Sardes en Apoc. 3). Nous apprenons donc l’important principe que l’appel de Dieu à la séparation est toujours aussi valable aujourd’hui qu’il l’était au temps d’Abraham, du retour de la captivité à Babylone, et celui qui suivit le rejet du Messie.
La gloire de Dieu ou la gloire de l’homme
Abraham fut tellement impressionné par la gloire de Dieu qu’il fut fortifié pour quitter son pays et être conduit par Dieu dans la terre promise. De même, Saul de Tarse, ancien rabbin (enseigné aux pieds de Gamaliel) rencontra le Seigneur de gloire, notre Seigneur Jésus-Christ, qui siège maintenant à la droite de Dieu. Il se sépara16 du monde judaïque qui rejetait le Christ; en Hébreux 13, il enseigna aux croyants d’origine juive de « sortir vers Lui ». « Sortir vers Christ », c’est ce que nous devons également faire de nos jours. Toutefois, nous ne pourrons répondre à cet appel que dans la mesure où nous serons impressionnés par la grandeur et la gloire de Dieu. « Partez, partez; sortez de là; ne touchez pas à ce qui est impur ! Sortez du milieu d’elle, soyez purs, vous qui portez les vases de l’Éternel » (Ésa. 52:11). Unité divine ou unité humaine On ne devrait pas abuser du concept biblique de l’unité de l’Église pour promouvoir une unité qui vient de l’homme, comme ce fut le cas au temps de Nimrod et bon nombre de fois par la suite. L’unité divine existe déjà, car elle vient de Dieu; le Saint-Esprit la maintient. Nous sommes cependant responsables  Ceci ne veut pas dire que Paul n’aimait plus son peuple, bien au contraire (cf. Rom. 9). Mais il a été rejeté par son peuple (Act. 22:22), comme Christ avait été rejeté, et la conséquence fut que Paul dut laisser son peuple dans leur état de désobéissance, sans jamais perdre de vue les promesses de Dieu (Rom. 11). et les de nous appliquer à garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix (Éph. 4:1-3). Toute tentative d’unité autre que l’unité divine est une imitation, une contrefaçon, et par sa nature même contraire à la vérité de Dieu. Pourtant, c’est ce que Babylone a toujours fait et fait encore17; elle s’oppose à l’ordre de Dieu. Que de contrastes frappants entre la cité de Dieu et la cité de Babel (cf. Dan. 4), entre le Christ de Dieu et Nimrod ou Nebucadnetsar, entre la vraie adoration et l’idolâtrie (Gen. 11; Dan. 3; 5; 6), entre la vraie épouse et une prostituée (Apoc. 17-19). Les Écritures emploient ce dernier terme pour désigner l’église infidèle (Apoc. 2; 17; 18), qui ne demeure pas une vierge chaste pendant que le Christ est « dans un pays éloigné », absent physiquement de la terre, mais présent auprès des croyants par son Esprit. La Parole de Dieu compare aussi Israël à une femme adultère, à cause de l’idolâtrie et de l’infidélité de sa relation avec l’Éternel (Jér. 2). Elle enseigne que la relation de l’Éternel sera rétablie avec un « résidu » d’Israël dans un proche avenir (qui sera « tout Israël », cf. Rom.11:26).
Le Nouveau Testament indique que l’influence de Babylone continuera et grandira, touchant à de nombreux domaines et divers milieux, et atteindra son apogée sous peu (Apoc. 17 et 18). Toutefois, dans sa grâce souveraine, Dieu a préservé et préservera un résidu18 parmi la profession chrétienne jusqu’à l’enlèvement, et ce résidu restera pur pour Christ (cf. 2 Cor. 11:2).
Refuser l’influence de Babylone
Les Écritures nous avertissent de ne pas succomber aux influences babyloniennes, comme ce fut le cas pour Acan (Jos. 7:21), qui occasionna un grand malheur au peuple de Dieu. Ce fut également le cas pour le roi Ézéchias (2 Rois 17 Parmi les nations lors de l’appel d’Abram (Gen. 10-11); ensuite, quand Israël était en captivité (Dan. 3-6); dans l’histoire de l’Église (Thyatire : Apoc. 2), conduisant vers l’apostasie et vers la grande Babylone (Apoc. 17-18).
18 Voir aussi les notes 1 et 10 plus haut. 20:12-18; 2 Chr. 32:31), qui demeura fidèle à Dieu lors de grandes épreuves – sa maladie et l’attaque des Assyriens – mais qui succomba à l’influence attrayante de Babylone. Nous sommes appelés à fuir (Apoc. 18:4; 2 Cor. 6:14- 18), comme Abraham le fit (Gen. 12). Abraham est le père de tous les croyants (Rom. 4:16-24; Gal. 3), et nous avons donc le devoir de l’imiter. De nombreux autres exemples de l’Ancien et du Nouveau Testament nous amènent à conclure que rien ne justifie aucune forme de coopération avec les faussetés de l’ennemi. Dieu ne nous appelle pas à améliorer le monde, ni à séparer l’ivraie du froment par la force, comme le Seigneur l’explique en Matthieu 13. Cependant, il demande explicitement aux croyants de se séparer du mal, parce que la séparation du mal est le principe divin d’unité. Puisque de nos jours, bon nombre
ont choisi un sentier de compromission, l’appel à la séparation revêt une plus grande importance. Nous devons être intransigeants face au mal et à des questions douteuses de l’ennemi, afin de pouvoir porter les vases de l’Éternel (cf. Ésa. 52:11). Une prière indispensable « Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon coeur; éprouve-moi, et connais mes pensées. Et regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle » (Ps. 139:23-24). Ces versets sont tirés d’un psaume qui fait partie d’un groupe de trois. Le Psaume 137 décrit la captivité à Babylone. Le Psaume 138 présente le résidu de retour à Jérusalem et la joie d’une relation rétablie, en rapport avec l’endroit où Dieu habite et sa Parole. Le Psaume 139 nous donne les ressources nécessaires pour que l’âme restaurée demeure en véritable communion avec Dieu.
Voir aussi mon article Coopérer ? Certains points à considérer. Ce refus de coopérer s’applique aux systèmes qui tolèrent le mal. Nous devrions aimer tous les chrétiens, même dans de tels systèmes, mais cela ne signifie pas que nous pourrions marcher ensemble dans le même sentier.
Ces trois psaumes, considérés dans le contexte de la prière de David au Psaume 139 – si nous nous approprions cette prière – nous fournissent une aide précieuse aujourd’hui. D’abord, si nous prenons le temps de chercher la volonté de Dieu dans nos vies et de nous confier en lui, nous renouvellerons notre force (Ésa. 40:31). Ensuite, en vivant en étroite communion avec Dieu, nous désirerons vraiment nous appuyer complètement sur Lui. Enfin, nous aurons alors confiance que notre Dieu nous conduira, même au milieu de situations confuses comme celles que nous vivons aujourd’hui. « Sonde-moi » (Ps. 139:23), voilà une prière qui laisse entendre que je suis prêt à m’examiner moi-même, pour découvrir des péchés non confessés dans ma vie, des choses que je ne veux pas abandonner selon la volonté de Dieu. De plus, ces versets du Psaume 139 nous enseignent à nous examiner attentivement et continuellement à la lumière de Dieu, afin de lui plaire (cf. 2 Cor. 5:9; Éph. 5:10). Cet examen personnel et cette soumission à la volonté de Dieudonnent l’assurance qu’il nous conduira « dans la voie éternelle ». Son oeil sera sur nous, tel qu’il l’a promis au Psaume 32:8. Promesses spéciales de Dieu à ceux qui lui obéissent « Et je laisserai au milieu de toi un peuple affligé et abaissé, et ils se confieront au nom de l’Éternel » (Soph. 3:12). Ce verset prophétique fait allusion à la grâce souveraine dont Dieu fera preuve envers le résidu fidèle des Juifs. Cependant, les caractéristiques dont fait mention Sophonie devraient se trouver dans chaque véritable chrétien aujourd’hui. Ne sommes-nous pas conscients de notre pauvreté spirituelle (cf. Matt. 5:3) ? Dans l’affirmative, cela ne nous encourage-t-il pas à nous abandonner complètement au Seigneur ? Mettre notre confiance en lui requiert de l’énergie spirituelle de notre part, mais nous procure de la puissance (cf. 2 Cor. 12:9). Également, il nous faut rechercher, reconnaître et accepter les saintes exigences de la justice divine (Matt. 5:6),
dans un état spirituel convenable. Les caractéristiques d’un tel état sont les suivantes. La foi, puisque sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu (Héb. 11:6); notons que dans le contexte, la foi va de pair avec l’obéissance.
L’amour, qui devrait être le vrai motif de toute action (1 Cor. 13); le
contexte en est encore un d’obéissance, puisque toute l’épître aux Corinthiens traite des droits de Dieu.
La paix, car ceux qui recherchent la justice et s’en réjouissent connaîtront la véritable paix (Rom. 14:17); la justice et l’obéissance sont inséparables.
La joie, qui démontre une communion avec Dieu (1 Jean 1) : le résultat de l’obéissance (Jér. 15:16). Aujourd’hui le défi se présente à nous de mettre notre confiance dans le Seigneur pour connaître la joie de sa présence dans toutes nos circonstances.
Ne devrions-nous pas toujours essayer de manifester ces choses ? Nous les voyons toutes parfaitement réunies dans la personne du Seigneur Jésus sur la terre, celui qui fut véritablement affligé et abaissé (Matt. 5:1-13).
EN TERMINANT : CONFIANCE EN DIEU
Gardés dans la dépendance et la présence du Seigneur, nous apprécierons la communion avec lui, quelles que soient les circonstances de notre vie. Paul a joui de cette communion, comme il l’explique aux Philippiens, l’épître de la joie. Pierre, ayant connu de telles expériences, pouvait enseigner les croyants sur ce sujet (cf. 1 Pi. 1:6-8; 4:13; 2 Pi. 1:19). Pour Jacques (1:2), c’était la raison d’encourager les croyants auxquels il s’adressait. En même temps, la présence du Seigneur nous rapprochera de tous ceux qui cherchent ses intérêts ici-bas :
l’association pure avec ceux qui sont d’un coeur pur. De cette façon le croyant est associé à ceux qui invoquent le nom du Seigneur d’un coeur pur. Dans un temps de ruine nous ne pouvons pas trouver tous « ceux qui sont siens » (2 Tim. 2:19). Mais en mettant notre confiance dans le Seigneur, nous éprouverons la joie de sa présence avec d’autres qui mettent aussi leur confiance en lui.
 

 
 
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